Rencontre avec Jean-Christophe Meyrou

Vignobles K - Saint-Émilion

Jean-Christophe,


Depuis 2014, vous accompagnez Peter Kwok dans la gestion des Vignobles K et vous dirigez les sept propriétés situées en Rive Droite à Bordeaux : Château Bellefont-Belcier, Château Tour Saint Christophe, Château Haut-Brisson*, Château La Patache, Enclos Tourmaline, Enclos de Viaud et Château Le Rey. Ces domaines reflètent l’alliance entre élégance, innovation et une quête permanente d’excellence.

Homme de terrain, vous êtes guidé par une intuition précise et une capacité à saisir les opportunités. Votre naturel bienveillant et votre humilité apportent une dynamique singulière aux projets que vous menez, marqués par leur liberté et leur pertinence. Vous êtes à l’écoute des attentes des marchés et c’est avec audace que vous dirigez les propriétés sans hésiter à sortir des cadres traditionnels. Chaque cuvée se charge ainsi d’une identité unique, à la croisée du terroir et des valeurs des Vignobles K.

Aujourd’hui, vous nous invitez à explorer cette aventure unique, où la rigueur, l’audace et le respect du temps s’unissent pour façonner l’avenir de ces grands vins.

*le Château a été vendu à Stéphane Schinazi mais Vignobles K assure toujours le suivi technique et commercial. 

Que pensez-vous de cette introduction ?

En ce qui concerne les vins, c’est exactement l’esprit que nous cherchons à insuffler. Sur la partie plus personnelle, j’ai plus de mal à m’auto-évaluer. Ce qui me paraît essentiel, c’est la chance que nous avons d’évoluer dans un cadre de bienveillance, portée par une famille et par un homme en particulier : Peter Kwok. Il nous a donné les clés du camion, et c’est à nous de l’amener à bon port, avec un véritable espace de liberté.

C’est une opportunité que nous essayons de valoriser du mieux possible, tout en tenant compte de nos contraintes de taille et de budget. L’entreprise vit de la vente de ses bouteilles, et il n’y a pas d’apport extérieur mensuel : il s’agit d’une économie réelle, très saine.

La confiance entre Peter et moi est telle que nous avons acheté un domaine ensemble. Pour moi, cette aventure professionnelle est liée d’amitié. Travailler avec un ami n’est jamais anodin : cela demande réflexion, et j’ai beaucoup hésité avant de me lancer. Mais aujourd’hui, cette relation de confiance est l’un des piliers de mon engagement.



Quels ont été les moments clés de votre carrière ?

J’ai commencé dans le négoce, au service commercial, tout en menant en parallèle une mission de chef de projet sur une propriété en Argentine, Alta Vista. C’était en 1997, une année compliquée par le phénomène El Niño. Nous n’avions alors qu’une production de 10 000 bouteilles. Lorsque je quitte le projet en 2005, nous atteignons les 3 millions de bouteilles vendues. Nous avons réussi à bâtir une équipe solide, avec des objectifs atteints tant en production qu’en distribution. J’ai beaucoup aimé l’univers du négoce, mais j’ai découvert à ce moment quelque chose de passionnant : la gestion d’une propriété et le fait de redonner vie à un domaine.

En 2005, j’ai accepté la direction des vignobles de Catherine Péré-Vergé, où je suis resté jusqu’en 2010. À ses côtés, j’ai beaucoup appris, et nous avons connu des moments marquants, comme ce 100 points obtenu à La Violette. Ce fut une formidable école.

Par la suite, j’ai rejoint la famille Adams, propriétaires de Fonplégade et de L’Enclos. Au-delà de la qualité des vins, leur besoin était surtout organisationnel. J’étais parti pour une mission de courte durée, car en parallèle, Peter Kwok – qui possédait déjà Haut-Brisson depuis 1997 – me partageait ses ambitions. Nous nous connaissions depuis longtemps. Peter venait régulièrement déjeuner le dimanche à la maison, autour d’un poulet familial, avec les enfants. Une véritable amitié s’était créée.

En 2010, Peter avait acquis une maturité certaine dans le monde du vin et se sentait prêt à donner une nouvelle dimension à son aventure. Je l’ai accompagné dans l’acquisition de plusieurs propriétés, notamment à Pomerol (La Patache, L’Enclos de Viaud, et ce qui est devenu Tourmaline), et de son côté, Château Tour Saint Christophe.

En 2014, l’histoire prend un tournant : nous décidons de structurer l’ensemble sous une même entité, les Vignobles K. Je prends officiellement mes fonctions le 1er janvier, avec la volonté de m’entourer d’une équipe de confiance, composée de personnes avec lesquelles j’avais déjà collaboré au fil des années.



Comment cela s’est-il passé ?

On classe souvent, à tort, Peter Kwok parmi les « investisseurs chinois ». C’est une erreur : il est vietnamien. Et, surtout, son approche tranche radicalement avec celle de nombreux investisseurs étrangers. Là où certains se contentent d’acheter rapidement une propriété viticole, Peter a pris le temps d’observer, de comprendre, de se former sur le terrain avec Haut-Brisson, et même de se tromper.

Ce n’est qu’après cette phase d’apprentissage qu’il se décide, en 2010, à acquérir de nouveaux domaines. Sa vision ? Réveiller de « belles endormies » comme Bellefont-Belcier ou miser sur des propriétés méconnues mais prometteuses, telle que Tour Saint Christophe. Chaque acquisition repose sur un potentiel fort, avec une logique d’investissement viticole à long terme. Cela suppose de calibrer l’engagement initial pour éviter de transformer la propriété en une diva fragile.

Cette philosophie traduit l’état d’esprit de Peter : derrière l’apparence d’un « petit » bonhomme se cache un grand homme. Sa force est de s’entourer de personnes compétentes et d’instaurer une dynamique collective. Si tout le monde rame dans le même sens, tout va plus vite et plus loin.

À Bordeaux, ce n’est pas toujours le cas. Trop souvent, les propriétés affichent une belle vitrine mais, en coulisses, les équipes entre vigne, chai et bureaux se déchirent. Peter a compris que la cohésion humaine est aussi stratégique que la qualité des terroirs.



À quoi cela tient d’être un bon chef d’orchestre ?

La règle numéro un, c’est d’être « sympa », au sens de bienveillance et de gentillesse humaine. C’est ce qui installe la confiance et le bien-être au sein de l’équipe. Ensuite, au quotidien, il faut être à l’écoute. Attention, ce n’est pas une version édulcorée du management : quand quelque chose ne va pas, je le dis clairement.

Nous tenons à ce que nos collaborateurs grandissent avec nous. Le turn-over est faible, et quand il y a des départs, c’est généralement parce que des opportunités en Rive Gauche s’offrent à eux. J’en suis heureux : voir mes anciens collègues rejoindre de prestigieuses propriétés est une vraie satisfaction. Il y a dix ans, j’aurais probablement eu plus de mal à l’accepter. Aujourd’hui, c’est l’inverse. Nous véhiculons une image saine et positive. Lors de nos recrutements, nous avons la chance d’attirer de jeunes talents prometteurs comme des profils confirmés. C’est une belle récompense et une fierté pour l’entreprise.

Comment sont gérées les sept propriétés des Vignobles K ?

Le fil conducteur, c’est l’identité des Vignobles K. Chaque propriété dispose de postes dédiés, notamment un maître de chai attitré, mais nous favorisons aussi une dynamique collective. Par exemple, ils se retrouvent régulièrement autour du chai expérimental ou de projets communs, comme la dernière cuvée que nous avons mise en place, Right Bank, ce qui leur permet de sortir de leur routine et de se challenger.

Le management technique, porté par la talentueuse Emmanuelle Foulchi d’Aligny, circule d’une propriété à l’autre. Les ouvriers et tractoristes ont un port d’attache, mais tous bougent en fonction des besoins. Cette organisation apporte à la fois de la variété dans les missions et une grande flexibilité. En cas d’imprévu, les équipes peuvent facilement se remplacer.



Quelle est la typicité des Vignobles K ?

Nous cherchons avant tout à produire des vins singuliers. Tout le monde le revendique, mais chez nous, cela se traduit dans la dégustation : nos vins portent bien sûr la patte des Vignobles K, avec un protocole précis, mais chacun exprime pleinement son terroir.

À Saint-Émilion, Bellefont-Belcier, Tour Saint-Christophe et Haut-Brisson incarnent trois expressions différentes de l’appellation.

Haut-Brisson, sur ses graves, donne des vins charmeurs. Bellefont-Belcier, sur la côte sud, exprime une élégance tactile grâce au calcaire affleurant. Tour Saint-Christophe, sur un secteur plus frais et tardif, joue la puissance : un vrai « boxeur », avec des tanins vibrants portés par de superbes pH.


À Pomerol, la diversité est tout aussi marquée :

La Patache, sur une zone graveleuse, offre tendresse et rondeur, et suscite aujourd’hui un véritable engouement. Tourmaline, issue de parcelles situées sur le plateau – le graal de Pomerol – déploie densité et profondeur, avec une intensité intemporelle. Enclos de Viaud, incarne l’esprit du Bordeaux contemporain : un grand vin, doté d’une vraie buvabilité et d’un rapport qualité-prix remarquable, capable de réconcilier de nombreux amateurs avec l’appellation.

La singularité des Vignobles K repose sur une identité commune, mais des expressions multiples, où chaque vin joue pleinement son rôle.



Dans cette gestion de propriété, on ressent une vraie présence managériale. Depuis 2014, quelle a été pour vous la décision la plus courageuse ?

Rejoindre Peter a sans doute été ma décision la plus courageuse. Je quittais alors Château Le Gay, La Violette, Fonplégade… Et le 1er janvier 2014, lorsque je suis arrivé à Tour Saint-Christophe, nous venions de rentrer le millésime 2013, le château était encore inconnu. J’avais en tête un projet œnotouristique, le développement des ventes sur la Place de Bordeaux… mais il fallait partir de zéro. Même si j’avais la chance d’être entouré d’une bonne équipe et de retrouver d’anciens camarades, j’ai connu un grand moment de solitude.

Le défi, l’envie de travailler avec des personnes que j’apprécie, y compris la famille Kwok, et la conviction du potentiel de ce terroir ont été mes motivations. J’avais aussi une pression supplémentaire : ne pas décevoir un ami envers qui je m’étais engagé.

Si le challenge et l’adrénaline me font vibrer, le cadre de vie a son importance : vivre à quelques kilomètres de Saint-Émilion. Bien plus, finalement, qu’un salaire plus élevé qu’on pourrait trouver ailleurs.



Quel est le secret de la longévité à ce poste ?

Je n’ai aucun équilibre de vie (rires) : je dors deux à trois heures par nuit et j’ai toujours gardé une activité de négoce en parallèle. Je travaille énormément… mais j’adore ça.

Le vin, c’est un tout : de la vigne au chai, jusqu’au client final. Je suis porté par l’envie d’avoir toujours un coup d’avance, d’oser être un peu différent des autres. C’est cette passion qui me donne l’énergie de durer.



Comment se saisit ce coup d’avance ?

Sur le plan commercial, le coup d’avance tient à travailler plus que les autres, aller sur les marchés, être présent. Vignobles et Châteaux en est un bon exemple : vous avez créé un modèle inédit, en allant directement vers le client final. C’était malin. (Nicolas : cela s’explique parce qu’on n’avait pas fait de grandes études, on avait des rêves en tête et on a foncé. Aujourd’hui, notre modèle est inclassable : à la fois négociant, caviste et bar à vin…)

Et ce modèle est peut-être aujourd’hui le plus résilient : rester au contact du marché est vital. Sans quoi, vous êtes mort.

Je l’ai appris dès mes débuts en Argentine, quand je m’occupais du marché américain. Je partais avec ma valise à roulettes pleine de bouteilles, j’ai visité tous les États, même les plus reculés. Tu présentes, tu expliques, tu donnes tout… et si tu es convaincant, à la fin de la journée, tu repars avec 100 caisses vendues !

Encore l’an dernier, lors d’un voyage aux États-Unis, je me suis arrêté dans le Minnesota pour rencontrer l’un des plus gros distributeurs de cet État. Il m’a dit : « Super, ça fait un an que je n’ai pas vu quelqu’un de Bordeaux ! » Comment peut-on oublier un partenaire de ce poids ? On ne peut pas se contenter d’envoyer des tableaux Excel. Il s’agit tout simplement de bon sens.

Et puis, le coup d’avance est aussi une affaire d’envie. Si tu es animé, les idées fusent. J’encourage d’ailleurs mes équipes à en proposer. Je ne valide pas tout, mais cela nourrit ma réflexion. L’important est de ne jamais s’enfermer dans un carcan de sachants.



Vous n’entrez pas dans une case, avez-vous cultivé cela ?

Oui, bien sûr. J’adore cette diversité qui rend le métier si stimulant. La partie technique découle naturellement de notre activité chez Vignobles K : nos vins ayant acquis une belle réputation, nous avons été sollicités pour des suivis techniques à l’extérieur. On a pris en charge plusieurs dossiers, notamment un en Toscane où nous intervenons depuis 2015, et cela me passionne. J’ai également les réseaux nécessaires, presse, distribution, pour accompagner le développement.

Mon équipe technique est solide, avec un vrai savoir-faire structuré et des équipes bien organisées. C’est une belle forme de reconnaissance très motivante. En ce moment, je travaille sur deux dossiers d’investisseurs qui arrivent sur Bordeaux : nous réalisons des audits techniques jusqu’à l’achat, puis assurons le suivi si le projet se concrétise. Cela permet d’éviter la routine, et je me rends compte que je donne le meilleur de moi-même sous pression. Parfois peut-être un peu trop !

Et tout cela n’est possible que grâce à une personne clé qui nous permet de mener ces projets.



Enclos Payrol : comment ce projet a-t-il vu le jour ?

Nous avons trois exclusivités – des vins distribués par un seul opérateur – ce qui m’a bien arrangé au départ, car cela me permettait de me concentrer sur les autres vins. Enclos Payrol est une opportunité qui est apparue en cours de route avec des personnes, vous, Vignobles et Châteaux, que je considère comme des amis.

La parcelle, située à Pomerol, aurait pu être intégrée à l’Enclos Tourmaline, mais il y avait ici un véritable partenariat humain, une relation de confiance. De là est venue la création de cette cuvée supplémentaire dans les chais pour l’équipe. Avec environ 1 800 bouteilles, elle possède sa propre identité, très fidèle à sa parcelle, et il n’y a qu’un seul interlocuteur : Vignobles et Châteaux.

C’est une marque établie qui trouve écho auprès de vos clients. Comme quoi on peut produire des vins sérieux tout en s’amusant !

Dans cet esprit, nous avons lancé Right Bank, une synthèse de tous nos terroirs : au nez, l’exubérance des argiles bleues de Castillon ; en bouche, la texture de Lalande et Pomerol ; et en finale, le plateau calcaire de Saint-Émilion. Ce vin propose un autre angle de lecture sur Bordeaux, une approche différente. La production va passer à 10-15 000 bouteilles, et je ne m’interdis pas de l’augmenter.



Y a-t-il un risque de perdre les clients dans cette multitude de projets ?

Non, car au contraire, on ouvre de nouvelles portes. Cela permet de diversifier le panel de clients, le véritable secret du commerce ! La clé du succès des Vignobles K réside dans cette explosion de diversité au niveau de la distribution.

Quels sont les projets de demain ?

La première priorité est de traverser la crise actuelle du mieux possible, sans casser les prix. Cela passe par un “nettoyage” de la Place de Bordeaux des vieux millésimes, avec des opérations commerciales précises tout en maintenant les prix des vins. Nous avons la chance d’être solides, mais, comme tout le monde, nous sommes impactés. L’objectif est de trouver des solutions : les vins sont bons, et je tiens à ne pas les brader. L’objectif est de sortir de cette crise plus fort. On baisse la tête, on travaille et on avance, sans faire de bruit.

Côté projets plus enthousiasmants, il y a Axiome, une cuvée en collaboration avec Usseglio en Vallée du Rhône, composée à 50 % de Châteauneuf-du-Pape et 50 % de Saint-Émilion. Ce projet a un sens historique et c’est bon ! Nous commençons la vente du millésime 2020.

Le développement du Château Bellefont Belcier est également une étape clé : cette propriété souffrait d’une image poussiéreuse, et il s’agit de changer ces a priori dans l’esprit des amateurs. Recevoir des clients sur place est un levier incroyable : nous accueillons clients privés et professionnels, et l’œnotourisme représente 20 % de notre activité depuis dix ans, avec sept personnes à temps plein. Au-delà de la rentabilité, ces expériences créent de véritables ambassadeurs. Par exemple, lors d’une récente dégustation en Allemagne, plusieurs clients m’ont confié qu’ils connaissaient la propriété parce qu’ils étaient venus ici, ce qui est un déclencheur énorme pour l’achat. Mon confrère de la rive gauche qui était à mes côtés en a même plaisanté en me demandant si j’avais payé tous ces gens. 



Quels ont été vos mentors ?

Mon premier patron, Jean-Michel Arcaute, le mari de Madame Audi, qui possédait Château Clinet, La Croix Ducasse puis Alta Vista en Argentine, a été une véritable inspiration. Il faisait partie de l’équipe des “mousquetaires” avec Michel Roland et Alain Reynaud. Tous partageaient une année de naissance, 1947, tout comme Parker, et je me souviens encore des dégustations de ce millésime avec eux. Ces hommes ont fait bouger les lignes : de grands bosseurs, mais aussi de vrais bons-vivants. Ils s’autorisaient plein de choses qu’aujourd’hui on n’ose plus faire. Je regrette cela. Pour moi, le vin, c’est avant tout le plaisir, la déconne et l’exubérance. Jean-Michel m’a inspiré et, surtout, m’a mis le pied à l’étrier.

D’autres figures m’inspirent encore aujourd’hui, comme François Mitjaville ou Alain Vauthier à Saint-Émilion. Ce sont des personnes qui font grandir.



Flot de conscience

Film : Tous les matins du monde avec Jean-Pierre Marielle. Un film qui m’a marqué à vie, même s’il parle à peu de gens. 

Musique : Chopin, car il m’accompagne tout le temps. Sa musique me porte et m’apaise. J’ai même poussé le vice à me rendre plusieurs fois sur sa tombe. En ce moment, j’écoute Barbara en boucle. Mon goût est assez éclectique : récemment, j’ai littéralement éclaté l’équipe au blind test. Pour l’anecdote, j’ai été DJ pendant six ans pour financer mes études.

Livre : Le problème Spinoza d’Irvin Yalom, le dernier ouvrage qui m’a profondément marqué, offert par Jérôme Aguirre.

Un plat qui sauve de tout : l’œuf meurette. J’aime cette cuisine authentique et réconfortante.

Une célébrité/personne avec qui rêveriez de dîner : Jésus pour comprendre… mais je passerais par un grand fanatique ! Sinon, des personnes avec une vision. Récemment, j’écoutais une émission sur le Général De Gaulle, ce serait lui.

Quelle bouteille choisiriez-vous pour ce dîner ? Un grand Pomerol, par exemple Château Trotanoy.

Une destination : Je retournerai demain en Israël. J’y ai vécu un temps et je serais très heureux de marcher à nouveau dans les rues de Jérusalem.

Une croyance ou un mantra : Je n’ai pas de phrase toute faite, mais comme je suis toujours en mouvement, j’ai pour habitude de prendre trois secondes pour réfléchir et me demander : « qu’est-ce que je peux faire pour m’améliorer ? »

Une mauvaise habitude : Être intransigeant avec moi-même… et parfois avec les autres. Et faire des blagues que moi seul trouve drôles.

Un moment ressourçant : du temps passé avec ma famille et mes amis. L’année dernière, j’ai perdu trois proches, et cela m’a fait réaliser qu’on ne passe jamais assez de temps avec ceux qu’on aime ni ne leur dit assez de choses importantes. Le temps passe vite : on peut être entouré et seul à la fois. Il faut trouver l’équilibre pour vivre bien avec soi-même et en harmonie avec les autres.



Photos et propos recueillis par Marie-Pierre Dardouillet 

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