Rencontre avec Nicolas Glumineau
Nicolas,
Vous êtes le directeur général de Château Pichon Longueville Comtesse de Lalande depuis 2012. Cette propriété emblématique à Pauillac incarne l’élégance et l’émotion d’un grand vin du Médoc.
Vous êtes un expert dans l’assemblage de haute précision, vous mariez la science et l’art avec équilibre et humilité, insufflant une âme à chaque millésime que vous vinifiez avec brio.
Vous menez cette comtesse main dans la main avec la famille Rouzaud qui a repris la propriété en 2007, également propriétaire des Champagnes Louis Roederer. Vous poursuivez cette quête d’excellence et de tradition, fidèle à l’âme de Pichon Comtesse.
Avec 100 hectares de vignes, âgés en moyenne de 30 ans, le vignoble s’étend sur un terroir exceptionnel composé de graves garonnaises sur sous-sol argileux : le cadre idéal pour exprimer la complexité et la finesse des cépages. En pleine transition, l’encépagement vise une dominante de 75 % de Cabernet Sauvignon, accompagnée de Merlot et de Cabernet Franc, pour sublimer l’identité unique de ce Deuxième Grand Cru Classé sur les rives de la Gironde.
Vous et votre équipe, vous ne vous contentez pas de produire un grand vin de terroir : vous célébrez l’héritage, la culture et l’émotion d’un art de vivre qui s’inscrit dans le temps long. Votre ambition est de faire vivre une expérience physique au dégustateur car selon vous, “le vin est une civilisation”.
Qu’est-ce que cette présentation vous inspire spontanément ?
Je pense que le vin se partage. Il n’est pas seulement un breuvage : il véhicule des émotions, en lien avec nos souvenirs d’odeurs et de goûts. C’est en cela qu’il possède une véritable dimension culturelle et civilisationnelle.

“Le vin est une civilisation”, pourquoi cette expression ?
Cette formule est, pour nous, une manière de parler du vin et de sa complexité en utilisant des images, afin d’éviter des explications trop longues. Cela passe notamment par des rapprochements avec la musique ou l’architecture. À ce titre, le projet de restauration des installations en 2013 illustre cette quête de transparence, de clarté et de pureté que nous recherchons dans le vin. D’où ces surfaces de verre imposantes, associées à des matériaux bruts comme le bois ou l’acier. Certes, nous avions besoin d’espace, mais c’est aussi un lieu de travail simple, fonctionnel, à travers lequel nous avons voulu exprimer une forme d’humilité dans le dessin du nouveau cuvier.
Qu’est-ce qui vous inspire depuis 2012 à Pichon Comtesse en tant que directeur général ?
Ce qui est fascinant lorsqu’on travaille pour une famille issue de l’univers du vin, c’est que la communication devient beaucoup plus fluide. Ils connaissent la vigne, le vin, et surtout, ce qui n’a pas de prix, ils comprennent la notion du temps long et l’énergie nécessaire pour construire une stratégie, depuis la plantation jusqu’à l’expression des émotions à travers le vin, qui reste, au fond, le seul véritable héros de l’histoire.
L’expression de ces émotions repose sur une forme d’intuition nourrie par le passé et par nos dégustations. Chaque année, un nouveau chapitre s’écrit. L’exercice de la comparaison des millésimes est à la fois exigeant et essentiel : au moment des assemblages, on garde en tête l’histoire de la propriété et on s’inspire de goûts similaires. Ce qui me fascine, c’est que cette personnalité commune des vins ne tient pas uniquement à leur goût. Il y a quelque chose d’inspirant qui naît du lieu lui-même, de son atmosphère, pas seulement du vignoble, mais aussi de l’histoire de la propriété.
Je suis passé de Château Montrose, où l’on élabore des vins d’une puissance et d’une densité exceptionnelles, à Pichon Comtesse, où le raffinement et l’élégance sont au cœur de l’identité. Au-delà de cet écart stylistique, la communication autour du vin de Pichon Comtesse est profondément liée à son caractère féminin. La Comtesse, souvent opposée à son voisin le Baron, se distingue notamment par une proportion de merlot plus importante dans son assemblage. Ajoutez à cela une histoire marquée par des femmes à sa tête : c’était déjà, en quelque sorte, une forme de marketing avant l’heure. Tout était déjà fait pour affirmer un caractère, un esprit, une figure qui s’exprime aujourd’hui dans le verre.
En quoi votre réflexion est nourrie par le passé ?
Quelques jours après mon arrivée, j’ai demandé à Xavier, maître de chai depuis 1998, d’ouvrir une verticale afin de m’imprégner de ce que les vins de Pichon Comtesse avaient à exprimer. J’imaginais une sélection d’une dizaine de millésimes parmi les plus emblématiques. En réalité, je me suis retrouvé face à une verticale allant de 1970 à 2010 : la journée a été passionnante… mais très longue !
Au bout de quelques heures, j’ai convié l’équipe technique à se joindre à moi pour partager cette expérience. La conclusion s’est révélée très évocatrice : malgré l’image et la communication qui entourent Pichon Comtesse, les millésimes que nous avons préférés étaient bien plus proches de l’esprit de Pauillac que de celui de Margaux, voire de Pomerol. Des styles d’appellation parfois utilisés pour décrire Comtesse, alors que nous sommes bel et bien à Pauillac. La question est donc : pourquoi cette comparaison persiste-t-elle ?
Les grands millésimes de Comtesse portent une signature cabernet sauvignon bien plus marquée que je ne l’imaginais à l’époque. En consultant les archives et les assemblages, on constate que des années comme 2009, 1996, 1982 ou 1989 sont constituées d’au moins 75 % de cabernet sauvignon, complété par un peu de cabernet franc et environ 20 % de merlot.
Ce n’est donc pas un hasard si les assemblages que nous élaborons aujourd’hui s’articulent eux aussi autour d’une dominante de cabernet sauvignon. Ce qui est passionnant, c’est que cette évolution, progressive, nous mène vers des profils que nous aimons tels qu’ils sont et qui confirment les proportions que nous souhaitons, à terme, ancrer dans le vignoble.
Vous fixez l’objectif à l'équipe de : “Faire un Pauillac made in Pichon Comtesse”. C’est quoi pour vous le “made in Pichon Comtesse” ?
Avec tout le respect que je porte à mes voisins, pour une raison ou une autre, Comtesse n’exprime pas le terroir de Pauillac de la même manière qu’eux. Dans cet environnement, nos vins ne sont pas aussi musculeux. Et pourtant, on y retrouve un fil directeur : celui d’un grand vin de Pauillac, avec ses arômes caractéristiques de cèdre, de cassis, de caillou mouillé…
Mais il y a, en plus, ce toucher, ce raffinement, cette sapidité que nous cherchons activement à faire ressortir. Nous travaillons sans relâche à trouver l’équilibre entre la densité du vin et ce “je-ne-sais-quoi” qui évoque un toucher de bouche façon cachemire — sensuel, charnel. C’est cet objectif que nous poursuivons.
Et quand on regarde dans le rétroviseur, même à l’époque où la propriété utilisait davantage de merlot dans ses assemblages, il y a toujours eu cette approche sensuelle du vin, cette quête d’élégance. C’est cela, pour moi, l’empreinte “made in Pichon Comtesse”.

Cela tient-il plus du terroir ou de la manière de travailler la matière ?
Merci pour cette question… sur laquelle on pourrait passer des heures, et au final, ne pas avoir de réponse définitive ! Ma réponse sera donc volontairement didactique.
Lorsque la famille Rouzaud a acquis la propriété, la première demande fut une carte géologique des sols. Elle n’existait tout simplement pas ! Elle a donc été établie pour l’ensemble des 100 hectares, répartis en 80 parcelles, un travail de longue haleine, qui a pris plusieurs années. Une fois la carte achevée, elle a été superposée à celle de l’encépagement. Sans grande surprise, on a trouvé des merlots plantés là où, géologiquement, du cabernet sauvignon aurait été plus adapté.
C’est cette génération, celle que je mène aujourd’hui avec mon équipe qui est chargée de ce travail de fond : arrachage, jachère, replantation, à raison de 4 à 5 % du vignoble chaque année. Les sols reposent 2 à 3 ans avant d’être replantés, et chaque décision repose sur une analyse approfondie du matériel végétal. C’est un renouvellement colossal, et un enjeu majeur pour la propriété. L’objectif, à terme, est d’atteindre un encépagement composé de 75 % de cabernet sauvignon, 15 à 18 % de merlot, et le reste en cabernet franc, un cap que nous espérons atteindre autour de 2030.
Cette restructuration nous a aussi permis de mener des expérimentations en bio et en biodynamie. Il n’y avait aucune certitude au départ. L’échange avec Jean-Baptiste, le chef de cave de Roederer, a été précieux. Sa première réaction a été : “Prenez votre temps. Il en faudra. Faites-le parce que vous avez envie de comprendre et de savoir.” Cette phrase m’est restée.
J’avais la conviction que l’on pouvait essayer de convertir une vigne installée depuis plus de 20 ans depuis la lutte raisonnée vers le bio ou la biodynamie. Mais l’erreur majeure à ne pas commettre était de conclure au bout de 5 ans que cela ne fonctionne pas.
Même si je ne peux pas tout expliquer, ce que nous mettons en place est rigoureux, documenté, et mené avec un esprit d’observation scientifique. Mais pourquoi, par exemple, puis-je affirmer qu’avec le millésime 2020, nous avons atteint un supplément d’âme ? Je n’ai pas de réponse absolue. Est-ce la biodynamie ? Les investissements humains et techniques ? La passion mise dans la précision de chaque geste ? C’est sans doute la conjonction de tout cela.
Dans nos métiers, la science est précieuse, mais l’empirisme, nourri de patience et d’observation, reste fondamental.
“S'inscrire dans le temps” : en quoi cela “oblige” ?
Cela oblige à ne faire aucun compromis sur la qualité. Il y a une forme d’exigence de vérité. À chaque millésime, il s’agit de faire la sélection la plus juste, la plus sincère, sans se laisser influencer par les volumes, les rendements ou les considérations financières.
Nous avons cette obsession de l’authenticité, de l’équilibre, du geste juste : celui qui permet d’exprimer dans le vin ce que nous avons véritablement voulu faire. Il y a d’ailleurs un exercice auquel nous aimons nous prêter une fois l’assemblage final défini : le confronter aux trois ou quatre millésimes précédents. Ainsi, 2024, par exemple, sera mis en perspective avec 2019, 2021, 2022 et 2023. Il est hors de question de le renier. Nous avons un très bon millésime, même si sa quantité est réduite.
Si nous croyons que notre mission est de révéler un terroir, si nous croyons en ce terroir exceptionnel, si nous croyons que la vigne est un être extraordinaire, capable de résilience et d’adaptation… alors, avec les connaissances dont nous disposons aujourd’hui, malgré les défis liés au changement climatique, nous pouvons faire un vin d’exception, fidèle à la personnalité de son cru.
C’est cela, cette forme d’exigence qui nous oblige. Et c’est aussi la seule chose qui mérite d’être dite : “Goûtez. C’est un vin de Pichon Comtesse et peu importe l’année.”
Car c’est dans la capacité d’un vin à évoluer, à continuer de transmettre sa personnalité, que l’on mesure le degré de vérité et de sincérité avec lequel il a été façonné.

De votre passage dans la vie de la propriété historique, qu'est ce que vous aimeriez que l'on n'oublie pas?
J’aimerais que l’on dise de nous que nous avons été des passeurs, des missionnaires. Que nous avons transmis, œuvré avec conviction pour les générations à venir, afin qu’elles puissent, elles aussi, être fières de travailler pour Pichon Comtesse.
Quelle est la décision la plus courageuse que vous ayez eu à prendre à Pichon Comtesse ?
Le passage au bio relevait d’abord de l’expérimentation. Mais je savais que si nous réussissions à faire évoluer cette démarche sur 5, puis 10, puis 15 hectares de manière convaincante, nous pourrions l’envisager à l’échelle de l’ensemble du vignoble.
Depuis 2018, une année marquée par une forte pression du mildiou, puis 2019, que j’appelle « l’année de la chaise longue », et 2020, où la pression était réelle également (comme en 2009 d’ailleurs !), nous utilisions déjà à 95 % des produits autorisés en agriculture biologique et en biocontrôle.
J’ai rédigé un long message à Jean-Baptiste et Frédéric pour leur partager notre évolution et leur dire que nous allions atteindre ces 5 % restants. C’était en mars 2021. Deux mois plus tard, il n’a pas cessé de pleuvoir… Ce fut une année compliquée pour tout le monde. Mais au-delà de ces conditions climatiques difficiles, il a surtout fallu expliquer, rassurer, convaincre les équipes de terrain, notamment les tractoristes. Le contexte a mis leur confiance à rude épreuve.
En une seule saison, nous avons plus appris qu’en cinq. Ce fut une décision courageuse, rendue possible par le soutien de la famille. En réalité, nous étions presque prêts. 2021 n’était peut-être pas l’année idéale pour se lancer, mais elle a été très révélatrice : elle nous a permis de mesurer les investissements nécessaires : davantage de tracteurs, de chauffeurs, de moyens humains.
L’autre décision essentielle, à mon arrivée, a été de construire une relation de confiance avec Xavier, notre maître de chai, et Stéphanie, notre œnologue, tous deux présents depuis 1998. Il m’a fallu trouver les mots justes pour leur dire, avec humilité : “Vous avez fait de grands vins. Moi, j’arrive avec mon expérience, et ensemble, on va progresser.”
Quand on fait du vin, on touche à l’émotionnel, c’est forcément subjectif. Il fallait ouvrir un espace d’échange. Nous avons donc organisé les bonnes dégustations pour faire passer des messages, mais aussi pour libérer la parole, enrichir ensemble la “librairie collective” de nos goûts, et clarifier ce vers quoi nous souhaitons tendre.
Quel est cet objectif ?
En dégustant des millésimes dans les années 90 à 2000, je sentais qu’on pouvait aller chercher un peu plus de densité dans le milieu de bouche. Il y avait une attaque très suave. Mais comment fait-on pour aller chercher plus de densité ?
Pour moi, la densité, c’est comme un tube dont on choisit le diamètre, et qui reste plein du début à la fin. Ce sont les cabernet sauvignons mûrs qui vont donner cette trame, cette direction. Et si l’on enrobe cette structure avec la chair d’un merlot également mûr mais qui conserve de la fraîcheur à la dégustation des baies, alors on obtient ce qu’on cherche : de la densité.
L’équilibre tient aussi à d’autres choix : la proportion de bois neuf, le choix des tonneliers, des chauffes. Chaque décision est pensée pour préserver l’harmonie du vin, son énergie.
Peut-être que cette quête d’équilibre tient aussi à la composition de notre équipe : des hommes, des femmes, une équipe intergénérationnelle, certains ayant connu deux directions différentes. Cette diversité nourrit une approche plus fine, plus exigeante.
Je suis d’ailleurs fasciné par l’expression aromatique du raisin, avant même la fermentation alcoolique. On a l’impression de goûter Pichon Comtesse dès le jus. Il y a un marqueur que j’adore : ces fruits bleus, entre mûre et framboise, auxquels s’ajoutent des nuances florales, du lilas à la pivoine.
Cet éclat aromatique fait de pureté, de complexité combiné à la verticalité du vin et à sa trame tannique minérale, donne cette vibrance unique que l’on perçoit à partir du millésime 2020. Et ça, c’est tout simplement épatant.
J’aime cette propriété parce que c’est avant tout une ferme agricole, avec un fort sentiment d’appartenance à une famille. Je parle d’ailleurs du vin comme s’il était un personnage, un peu comme nous, quelqu’un pour qui on travaille.
Qu’est-ce qui vous émerveille le plus sur la propriété ?
Je trouve ça vraiment épatant de me dire que j’ai la chance de m’occuper de Pichon Comtesse. Je me répète souvent que c’est dingue ! Peut-être parce que je ne suis pas bordelais, que mes parents n’étaient pas du tout liés au monde du vin… Ce sont autant d’opportunités, de rencontres, mais aussi beaucoup de travail.
J’aime cette propriété parce que c’est avant tout une ferme agricole, avec un fort sentiment d’appartenance à une famille. Je parle d’ailleurs du vin comme s’il était un personnage, un peu comme nous, quelqu’un pour qui on travaille.
Cette richesse dont on parle vient du fait qu’on considère les vignerons comme le maillon essentiel du vin. Ce n’est pas moi qui taille la vigne ou qui branche les pompes, mais je suis présent au quotidien, au contact des équipes. Le respect et l’amour du travail bien fait, avec honnêteté, pour la propriété se retrouvent dans le vin. On ne modifie rien, on révèle.

Quelles sont les principales forces d’appartenir à un groupe familial lié aux Champagne Roederer ?
La liberté de créer, l’indépendance, la confiance et le profond respect des grands terroirs. Il existe une véritable volonté, dans chacune des propriétés familiales, de révéler un cru sans aucune forme de tricherie.
Quelles sont vos ambitions pour les prochaines années ?
Notre ambition – qui pourrait sembler un vœu pieux sur 100 hectares – est d’atteindre un jour 100 % de grand vin. Nous en sommes à mi-parcours du plan de restructuration, et l’objectif est de le mener à bien, afin que chaque parcelle contribue pleinement à l’enrichissement du grand vin. Notre terroir se concentre à 80 % autour de la propriété, avec quelques parcelles plus éloignées mais cohérentes avec l’ensemble. Les premiers essais de second vin à la propriété datent des années 40, mais c’est à partir de 1973 que cette production est devenue systématique. C’est donc un « vieux » second vin.
Peux-on parler du projet du vin blanc à Pichon Comtesse ?
J’avais toujours en tête l’idée de faire un vin blanc, mais il faut bien comprendre pourquoi, et surtout obtenir l’adhésion des propriétaires. Ceux-ci vinifient déjà “un peu” de blanc en Champagne. Ce projet reste confidentiel, avec seulement 4 hectares dédiés. L’ambition est de produire un vin blanc de garde, complexe et de grande qualité. L’existence d’une étiquette dédiée ne sera envisagée qu’à condition de faire un très bon vin, car personne n’attend Pichon Comtesse sur un vin blanc !
Ce projet est avant tout une source de plaisir, une aventure partant d’une page blanche, que nous cultivons depuis ses débuts pour le porter au meilleur niveau. Aujourd’hui, l’hectare en production est planté à 75 % de chardonnay et 25 % de savagnin, sur de fines graves sableuses reposant sur un sous-sol argileux, avec une légère pente.
Se poser des questions techniques sur le vin blanc nous amène aussi à renouveler notre regard sur le vin rouge. Je considère cela comme un enrichissement intellectuel très précieux pour toute l’équipe.
Flot de conscience
Un film : Blade Runner de Ridley Scott
Musique : le dernier album de The Cure, Songs of a Lost World, avec en particulier le titre monumental Endsong.
Livre : Les Montagnards de la nuit de Frison-Roche
Une activité ressourçante : le ski de randonnée
Un millésime : le 2020 à la propriété et plus largement le 1989 bordelais.
Un plat : une brouillade à la truffe
Une bouteille mémorable : La Mouline 1976 du Domaine Guigal et Martha’s Vineyard 1974 du domaine Heitz Cellar.
Une odeur : la fleur de vigne
Un dimanche parfait : du sport, du repos en famille, de la lecture
Si 2019 était un personnage : Thom Yorke de Radiohead, pour sa puissance et son intensité.
Si 2020 était un personnage : Kate Bush, puissant, poétique, virevoltant, complet.
Propos recueillis par Marie-Pierre Dardouillet, Cépages communication pour Vignobles et Châteaux
Photos : Marie-Pierre Dardouillet